mercredi 22 avril 2009

Maison passive et maison positive

Une conception adaptée, avec des matériaux, une isolation et une ventilation optimisés permet une consommation d’énergie très basse. On parle alors de maison passive, par référence à la norme allemande « Passivhaus ». (7) La Suisse a créé un label équivalent : « Minergie ». (8) Cette norme correspond à un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh/m2/an et à une consommation d’énergie totale (chauffage, eau chaude, électricité…) de 42 kWh/m2/an au maximum. (9) A titre de comparaison, la consommation moyenne dans le bâtiment est proche de 400 kWh/m2/an !

Certaines constructions peuvent même produire d’avantage d’énergie qu’elles n’en consomment : on parle alors de « maisons positives ». (10) Celles-ci requièrent la mise en place de panneaux photovoltaïques sur le toit, d’un éclairage favorisant l'apport de lumière naturelle, de la gestion des eaux pluviales, …

http://www.concept-bio.com/batiment-a-energie-positive-bepos.php

BBC

LES BÂTIMENTS BASSE CONSOMMATION


DE LA RT 2005 AUX BÂTIMENTS BASSE CONSOMMATION

INVESTIR AU DÉPART DU PROJET POUR DIMINUER SA DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE

Le bâtiment représente, en France, près de 40 % de la consommation d’énergie finale et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. 
Le secteur du bâtiment représente donc une priorité dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

Par ailleurs 
la flambée du prix des énergies fossiles entamée depuis près de trois ans fixe une autre priorité : diminuer sa dépendance aux énergies fossiles. 
Le contexte environnemental et économique actuel confère un caractère d’urgence à ces deux objectifs et en font une priorité pour les années à venir. 
Ces deux objectifs, que nous devrons atteindre rapidement, se rejoignent et se caractérisent par une démarche simple : économiser l’énergie en isolant les bâtiments et/ou utiliser au maximum les énergies renouvelables. Le but étant d’atteindre les objectifs que s’est fixé la France, c’est à dire diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. 
Les Réglementations Thermiques (RT) successives ont permis d’augmenter les exigences de performances énergétiques des bâtiments. Mais la réglementation actuelle (RT2005) ne permet pas encore de répondre à l’enjeu du facteur 4. 
Seul le label réglementaire 
BBC EFFINERGIE 2005 se rapproche de cet objectif.

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Evolution RT

C’est dans cette perspective, qu’architectes, bureaux d’études, entreprises et industriels se forment et travaillent pour faire du bâtiment basse consommation le standard des constructions/rénovations d’aujourd’hui.

Téléchargez les listes de professionnels dans la rubrique "J’ai un projet"

Le bâtiment de demain sera quant à lui un bâtiment à énergie positive (autrement nommé BEPOS), c’est à dire un bâtiment qui produit plus d’énergie que ce qu’il en consomme. Il en existe déjà quelques dizaines dans toute l’Europe.

BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION

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Maison Basse Energie

Comment réaliser un bâtiment basse consommation ?

La conception / rénovation des ces bâtiments repose sur 6 principes :

Les éléments qui suivent ne sont pas mentionnées comme obligatoires dans la réalisation d’un bâtiment basse consommation mais de facto tout maître d’ouvrage devra passer par ces points.

Solutions techniques de référence pour l’habitat basse consommation :

Si tout ou parti de chacune de ces préconisations ne sont pas respectées, il sera possible de compenser en allant au delà des préconisations indiquées ci dessous.

Le recours à un professionnel de la construction (architecte ou Bureau d’Etudes Thermique) pourra s’avérer nécessaire pour atteindre les objectifs dans leur globalité. 

Liens de professionnels

Une forme compacte, orientation et ouvertures favorables par rapport à la course du soleil, protection par rapport au vent, recherche d’inertie et de tout autre mécanisme permettant de bénéficier du confort d’été.

NB : La proportion des vitrages au Sud doit se situer entre 20-30% de la surface habitable pour valoriser les apports solaires, mais il faut alors veiller à la surchauffe d’été par le biais d’occultations.

PosteNiveau Minimal pour un bâtiment performant
Isolation de la toitureR= 7 soit environ 30 cm de laine minérale
Isolation des mursR ≥ 4 soit environ 15 cm de laine minérale de préférence par l’extérieur ou 50 cm d’isolation répartie (type brique terre cuite)
Isolation du plancher≥4 soit environ 15 cm de laine minérale ou 10 cm de polyuréthane
VitrageUw ≤ 1.5 soit l’équivalent d’une fenêtre bois ou PVC avec double vitrage à isolation renforcée 4/16/4 ou triple vitrage.
  • 3- Traitement spécifique des ponts thermiques

    Pour traiter les ponts thermiques il sera nécessaire d’avoir recours par exemple : à l’isolation par l’extérieur, aux rupteurs de ponts thermiques, aux balcons désolidarisés…

  • 4- Une étanchéité à l’air irréprochable 

  • 5- Ventilation

    Double flux avec récupération de chaleur sur air extrait (pour préchauffer l’air entrant). 

    En rénovation ou dans certains cas dans le neuf il est possible d’opter pour une ventilation de type Hygro B qui ne récupère pas la chaleur mais s’implante à l’utilisation des locaux.

  • 6- Système de chauffage et d’eau chaude sanitaire 
    Recours à des systèmes de production d’énergie à très haut rendement (supérieur à 90%) et/ou aux énergies renouvelables pour la production de chaleur et d’électricité. 
    Production d’eau chaude sanitaire solaire indispensable.


    Pour simuler un panel des solutions possibles pour se rapprocher de la basse énergie et donc de la note A sur le diagnostic de performance énergétique, le CSTB met en ligne 
    un outil pédagogique. -

POURQUOI FAIRE LABELLISER SA MAISON EN BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION ?

    • Pour avoir l’assurance que l’ensemble des acteurs de la construction de votre ouvrage s’engagent dans une démarche de qualité, dépasser la simple obligation de moyens pour viser une obligation de résultat. La labellisation vous assure un niveau de performance de votre bâtiment.
    • Pour avoir l’assurance qu’un minimum de procédure de contrôle sera mis en œuvre pour vérifier la performance à atteindre (vérification sur calcul, test d’étanchéité à l’air…)
    • Pour investir dans un patrimoine qui respectera les prochaines réglementations et qui aura une plus value notable.
    • Car un Bâtiment BBC est un bâtiment qui tout au long de sa vie consommera peu et réduira votre dépendance énergétique. 
    • Pour habiter dans un logement qui contribue à diminuer le réchauffement climatique, car le bâtiment représente en France 25% des émissions de CO2 

COMMENT OBTENIR LA CERTIFICATION BBC-EFFINERGIE POUR SA MAISON ?

La certification repose sur des vérifications à différentes étapes du projet :

  • Sur plan : vérification de la future consommation du bâtiment grâce à la simulation thermique. Ceci permet de valider la conception (ouvertures, isolation prévue, choix des matériaux etc.) 
  • Pendant le chantier : un test de perméabilité à l’air, également appelé test d’infiltrométrie, d’étanchéité à l’air ou encore blower door test, vérifie la bonne perméabilité du bâtiment.
  • A la réception des travaux, le label est attribué.

OBJECTIFS DE CONSOMMATION

  • pour la construction : 50 kWhep/m2/an
  • pour la rénovation : 80 kWhep/m2/an

Ces objectifs visent à réduire les consommations d’un bâtiment d’un facteur 2 par rapport à au neuf et d’un facteur 4 ou plus par rapport à l’existant.

Les consommations prises en compte sont celles de la réglementation thermique française : Le chauffage, le refroidissement, l’Eau Chaude Sanitaire, les auxiliaires, la ventilation, l’éclairage

Comme pour la réglementation thermique ces objectifs varient en fonction de la zone climatique et de l’altitude. Pour une construction neuve ils seront par exemple, respectivement :

  • de 84 kWhep/m2/an à Chamonix
  • de 60 kWhep/m2/an à Lyon
  • de 40 kWhep/m2/an à Marseille 

Les kW "ep" prennent en compte les consommations d’énergie primaire, c’est à dire l’énergie nécessaire à la fabrication et au transport de chaque kWh.

Pour obtenir le label, il faudra donc mesurer les consommations du bâtiment en multipliant chaque kWh par les facteurs de conversion (énergie finale/énergie primaire) suivants :

Electricité = 2,58 / Fioul, Gaz naturel, GPL =1 / Bois = 0,6

Ces objectifs ambitieux n’en reste pas moins réalisables dès aujourd’hui sans trop de difficulté technique.

L’obtention du label se prévoit dès le début du projet. La demande doit être effectuée auprès d’un certificateur reconnu par l’Etat et accrédité par la COFRAC.

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Processus de Labellisation

Pour obtenir une labellisation d’un bâtiment, il faut s’adresser aux organismes suivants :

    • CERQUAL : immeubles collectifs + MI accolées
    • CEQUAMI : maisons individuelles de CMIstes
    • CERTIVEA : bâtiments tertiaires (écoles, bureaux...)
    • PROMOTELEC : individuel diffus 


BBC 2005, À LA HAUTEUR DE CEUX DE SES VOISINS EUROPÉENS !

Alors que les concepts d’habitat basse énergie, ou passif sont développés depuis plusieurs dizaine d’années au Danemark, en Allemagne et en Suisse, la France rattrape le train en marche et intègre à sa réglementation un label du même niveau de performance que les labels suisse et allemand, respectivement Minergie et Passivhauss 

Les uns et les autres remplissent cependant le même objectif primordial :

Réduire d’un facteur 4 les émissions de CO2 dues au bâtiment en Europe.

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Comparatif Label

Le label BBC EFFINERGIE est directement inspiré des labels Suisse et Allemand. Leur comparaison est complexe mais en attendant une harmonisation au niveau européen, BBC EFFINERGIE offre certain avantages :

  • L’adaptation au mode comptable de la réglementation thermique française 
  • La prise en compte des spécificités climatiques françaises

Les poste de consommations pris en compte sont différents, les m2 comptabilisés sont différents, la conception architecturale et la prise en compte du confort d’été est également différente. 

Les différentes simulations montrent que ces labels sont, en somme, de niveau d’exigences équivalent. 

Il sera plus difficile d’obtenir le label Minergie qu’EFFINERGIE au Nord de la France alors que ce sera le contraire au sud, le confort d’été sera sans doute mieux pris en compte.

Publié le 11 mars 2009.

vendredi 17 avril 2009

intentions

BedZed Eco-quartier à sud de Londres

Voici l’exemple de BedZed, une ville au sud de Londres qui a mené en 2001 la construction d’un éco quartier exemplaire.

Sur une surface de 1,7 hectare, on retrouve 82 logements et 2 500 mètres carrés de bureaux et commerces, qui ont une consommation d’énergie extrêmement moins forte que le reste de l’Angleterre :
. -80% de consommation de chauffage
. -50% de consommation d’eau
. -25% de consommation d’électricité pour l’équipement hors chauffage.
. -75% de déchets ( !!!)
Voici les 6 raisons du succès de l’éco quartier BedZed // Beddington Zero Energy Development:
1 / Production d’énergie.
.
Bien sûr tous les toits des bâtiments construits à BedZed sont équipés de cellules photovoltaïques, ce qui leur permet des premières économies, tant énergétiques que financières. Rappelons l’intérêt des énergies renouvelables :
- Elles sont inépuisables et permettent d’éviter l’épuisement progressif des ressources fossiles.
.
- Elles n’émettent aucun rejet__- Leurs coûts diminuent à mesure que se multiplient les sites de production
2 / Construction
Tous les matériaux utilisés pour la construction de la ville de BedZed ont une provenance inférieure à 56km autour de la ville. La « facture énergétique » liée à la construction des bâtiments est ainsi fortement réduite ! De plus, ils ont récupéré énormément de matériaux de démolition d’autres chantiers. Tous les lieux de vie sont exposés plein sud, afin de réduire les besoins en énergie.
3 / Isolation
L’isolation du toit, du sol et des murs sont renforcés, les fenêtres sont en triple vitrage avec cadres en bois étanches à l’air.
4 / Chauffage & eau chaude
Installation d’une chaudière à bois commune pour la production d’électricité et de chaleur de tout le quartier.
5 / Equipement
Recyclage de l’eau dans des bassins remplis de plantes et de micro-organismes recycleurs. Installation de bacs de récupération d’eau de pluie dans les cours et jardins. Robinets avec mitigeurs et réglages de pression pour économiser l’eau au maximum, sans jamais se contraindre ou restreindre sa qualité de vie. Installation de « girouettes de chaleur » sur les toits, qui permettent à l’air chaud de rentrer, et à l’air froid de sortir, encore une fois pour se servir de ce dont nous disposons de manière naturelle, avant de chercher à le reproduire de manière industrielle.


Et voici l’exemple de l’éco quartier de Cartierville au Canada.

C’est l’un des meilleurs exemples en matière d’éco quartier : lombricopostages organisés, trocs organisés, jardinage collectif, ils vont même jusqu’aux journées sans viande !
De plus, ils organisent des journées entières de bénévolat, pour inciter les habitants de l’éco quartier à participer à l’entretien de leur environnement, en voici quelques exemples :
. Sensibilisation au recyclage et à la gestion des matières résiduelles grâce à des porte-à-porte de sensibilisation au recyclage, à la gestion des déchets, des encombrants et des résidus domestiques dangereux.
. Plantation de vivaces, arbustes et arbres : Au printemps, à l'été et à l'automne l'éco-quartier Cartierville organise des corvées de plantation sur des terrains d'immeubles.
. Corvées de nettoyage : corvées de nettoyage des berges et des parcs organisées annuellement.

Ces éco quartiers ne sont ni des utopies ni des modèles de régression. Car ces quartiers existent bel et bien, et qu’ils ne sont pas les seuls : d’autres sont nés à Stockholm, Hanovre, Amsterdam etc. Et ils sont sans contrainte. Le but n’est pas de créer une nouvelle forme de ville où tout est contraignant mais de mettre la technologie et les innovations au service de l’homme et de la planète.

Eco-villes et éco-quartiers


Les villes et quartiers dits durables sont le produit d’un nouvel urbanisme intégrant les principes du développement durable. Les efforts portent sur le contrôle de l’étalement urbain, la consommation d’énergie, le recyclage, le paysage urbain. La mixité sociale et l’indépendance alimentaire font également partie des objectifs affichés. Ces initiatives portent aujourd’hui sur de petites échelles mais des projets plus importants s’apprêtent à voir le jour.

Un urbanisme novateur

La ville durable essaye de réduire son empreinte écologique. Les bâtiments sont construits pour consommer moins d’énergie [voir énergie dans les bâtiments]. Ils privilégient l’utilisation d’énergies renouvelables : panneaux photovoltaïques, éoliennes, mais aussi chauffe-eau solaires et géothermie. Ils sont isolés de manière optimale afin de réduire la consommation d’énergie pour le chauffage et sont construits avec des matériaux peu nuisibles à l’environnement (bois, briques creuses, isolants végétaux…). (1) Les gaspillages sont évités, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif : recyclage, récupération des eaux de pluie, …

 

Gouvernance internationale

 

En signant en 1994 les engagements d’Aalborg (au Danemark), plus de 150 villes européennes se sont engagées, à développer la participation des citoyens, la durabilité urbaine, la consommation responsable, des moyens de transport durables, et, par leurs politiques, à apporter des réponses aux questions environnementales, sociales, économiques et de santé des populations. (11)

Au niveau mondial, l’ICLEI - Local Governments for Sustainability, qui regroupe plus de 700 autorités publiques locales, soutient et accompagne la mise en place des agendas 21 locaux et aide les villes à atteindre leurs objectifs pour un développement durable. (12)

 

 

La ville durable est dense : elle occupe moins d’espace et empiète moins sur le milieu. Elle favorise les déplacements à pied, à vélo ou en transports collectifs. Elle est aussi plus verte : les nouveaux paysages urbains comprennent des jardins verticaux, des toits verts ou encore des parcs et jardins de proximité. (2)

Ce nouveau modèle de ville favorise également la mixité sociale au sein du quartier mais aussi des habitations. Enfin, l’accent est mis sur la production et la consommation locale de biens : approvisionnement alimentaire régional, soutien à la vente directe… l’objectif étant de réduire les kilomètres alimentaires.

Exemples européens

Les initiatives européennes de ville durable portent sur des structures de taille limitée : des éco-quartiers. Le plus connu d’entre eux est probablement le quartier Vauban à Fribourg, en Allemagne. Avec environ 2000 logements et 5000 habitants, il remplit à la fois un objectif architectural (bâtiments haute qualité environnementale, maisons à énergie positive - voir fiche énergie bâtiment) et paysager (priorité aux espaces publics, limitation du trafic automobile, aménagement d’une ligne de tramway). Il se distingue également par sa forte participation citoyenne. En effet, les personnes qui voulaient participer à la construction de leur immeuble se sont organisées autour de « groupes de construction » (Baugruppen), ce qui a créé du lien social, et a permis de réduire des coûts et de mettre en commun certains équipements. (3) Toujours à Fribourg, le quartier Rieselfeld répond à une orientation écologique similaire et accueille aujourd’hui environ 8000 habitants. (4)

Le quartier BedZed (Beddington Zero Energie (fossil) Development), au sud de Londres, est relativement petit puisqu’il ne compte que 80 logements et 2500 m2 de bureaux, répartis sur 1,7 hectares. Il est construit sur le principe d’un bilan carbone neutre (d’où son nom) et il est très rapidement devenu une référence en matière de réduction de la consommation énergétique et de contrôle des impacts environnementaux. (5)

D’autres éco-quartiers existent en Europe, principalement au Nord, et notamment à Malmö en Suède, à Copenhague au Danemark et à Stockholm en Suède. (6) En France, la ville de Chalon-sur-Saône, en Bourgogne, a créé un éco-quartier à Saint-Jean des Jardins. Plusieurs autres projets sont en cours de développement, notamment la Zone d'Aménagement Concertée (ZAC) de Borderouge près de Toulouse ou encore l’Ecozac de Rungis dans le XIIIe arrondissement de Paris, sur le site d’une ancienne friche SNCF de 3,8 hectares. (7).

Une tendance mondiale

L’idée de ville durable n’est pas neuve. Ainsi, Curitiba, capitale de l’Etat de Parana (Brésil) développe depuis 1964 une politique de développement durable, tant environnementale que sociale. Elle compte de nombreuses zones piétonnes, 50 m2 d’espaces verts par habitant, 120 km de piste cyclable, un réseau dense d’autobus et organise le recyclage des déchets. Les actions sociales vont de l’enseignement écologique aux jeunes des bidonvilles jusqu’aux activités horticoles, sportives et culturelles.

A l’autre bout de la planète, Auroville, près de Pondichéry en Inde, a été construite en 1971 dans un esprit très hippie et accueille plus de 1000 habitants aujourd’hui. [voir débats]

Plus récemment, les autorités chinoises ont annoncé la construction d’une ville écologique, Dongtan, à proximité de Shangaï. Elle pourrait abriter 50 000 habitants à son inauguration, qui devrait coïncider avec l’exposition universelle de 2010, et 500 000 habitants en 2050. Il s’agira d’une ville autosuffisante en énergie (éolien et solaire), avec une alimentation issue de l'agriculture biologique et avec comme principal mode de transport des véhicules hybrides. (8)

La capitale des Emirats arabes unis, Abou Dhabi, projette également de construire en plein désert un éco-quartier, baptisé Masdar, qui pourrait compter 50 000 habitants à l’horizon 2015. L’eau sera fournie par des usines de dessalement alimentées par énergie solaire. L’ensemble sera neutre en carbone, tous les déchets seront recyclés et il n’y aura pas de voitures. (9)

La dimension médiatique de ces deux derniers projets ne doit pas faire oublier que la Chine est le premier émetteur de gaz à effet de serre dans le monde et que les Emirats arabes unis, sont, rapporté au nombre d’habitants, troisième au classement derrière le Qatar et le Koweït. (10)

 

PÔLE MULTIMODAL DE MASSY PALAISEAU

MASSY-PALAISEAU : UN SITE STRATÉGIQUE DE TRANSPORTS

Avec ses gares RER et TGV, ses gares routières et ses 47 000 voyageurs quotidiens, le pôle de Massy se présente comme un site stratégique du réseau de transports collectifs du sud de l’Ile de France.

Sa restructuration, inscrite au contrat de plan Etat/Région 2000-2006 permettra d’offrir des équipements et des services modernes, adaptés aux besoins actuels et futurs de déplacements et insérés dans le tissu urbain avec :

   .   La création d’une nouvelle passerelle piétonne couverte et mécanisée,

   .   La construction des nouvelles gares RER B et RER C,

   .   Le réaménagement de gares routières,

   .   Une accessibilité pour tous (ascenseurs, escalators, tapis roulant)

 

Parallèlement, aux abords de ce pôle multimodal, un vaste projet urbain est en cours de réalisation.

HORIZON 2012

A l’horizon 2012 c’est, 4000 logements et plus de 12 000 emplois qui sont attendus dans l’aire d’influence du terminus du SPTC à Massy (Côté Est) et 1600 logements et plus de 400 emplois sont programmés sur la rive Ouest.

schema

Powers OF 10 ( Eames )

http://www.youtube.com/watch?v=A2cmlhfdxuY

vendredi 10 avril 2009

Programme

Pour ce qui concerne le projet j'ai donc choisi deux acteurs:

-le premier sera M. Jacques Couvert, directeur générale délégué Patrimoine-Recherche-Ingénierie de la SNCF 
 il s'occupera de la recherche dans le domaine de l'energie renouvelables pour essayer de développer le pole    de    Massy-Palaiseau

-le deuxieme sera M. Jérome Chabaudie, responsable du Pole Architecture du OBSERV'ER ( l'Observatoire des  Energies Renouvelables ), il donnera les indication et les conseils technique pour le développement de la centrale


Le PROGRAMME:

Créer une gare qui unifie sans perte d'espace le TGV, le RER B et le RER C dans une architecture qui puisse relier les deux parties de la ville
la meme architecture accueillera un centre de recherche, production et distribution d'énergies renouvelables, pour la ville da Massy et en suite pour une partie de Paris.
d'un point de vue quantitatife les espaces ne sont pas encore definie, mais en faisant de calculs, chaque foyé necessite en electricité entre 3.500 et 4.000 KW/h.
la ville de Massy compte 40.000 habitants et 17.000 foyer, il faudra donc une centrale qui puisse produire plus que 60.000.000 de KW/h

Les énergies renouvelables à exploiter pourraient être plusieurs mais pour l'instant je suis assez interessez par l'énergies produits par les ordures.
 

La situation energetique de la France

 Quelques faits marquants sur l'énergie en France

 La population de la France (62 millions d'habitants) représente 1% de la population mondiale ;
Sa superficie (544 000 km
2) correspond à 0,1% des terres émergées ; 
Son produit intérieur brut (1 710 milliards d'euros en 2005) contribue à hauteur de 
3,3% au PIB mondial ;
Sa consommation d'énergie primaire (275 Mtep) est de l'ordre 
de 2,5% de l'approvisionnement énergétique mondial ; 
Mais ses réserves fossiles (23 Mtep) ne constituent que 
0,01% des réserves connues mondiales.

Graph. 1 : La part de la France dans le monde (%)

 Elle a mis en vigueur des mesures d'économies d'énergie dès 1974.

Graph. 2 : l'évolution de l'intensité énergétique finale (en indice base 100 en 1990).

L'intensité énergétique mesure la consommation d'énergie des secteurs finals pour la production d'une unité de richesse et permet d'apprécier l'effort des français en matière de maîtrise de l'énergie. Entre 1982 et 2005, le gain annuel moyen a été de -1,1%.

 La France est le 2ème producteur d'énergie nucléaire au monde

Graph. 3 : la production d'électricité nucléaire par pays en 2004

 Elle est le premier producteur d'énergies renouvelables de l'Union européenne en 2004.

Graph.4 : La production d'énergies renouvelables dans les pays de l'UE (2004)

Une consommation d'énergie renouvelable dominée par le bois-énergie et l'hydraulique

Graph.5 : la répartition de la consommation des énergies renouvelables en France (2006)

 Son taux d'indépendance énergétique est de l'ordre de 50%

Graph. 6 : l'évolution du taux d'indépendance énergétique par forme d'énergie jusqu'en 2006

Le taux d'indépendance énergétique est égal à la production d'énergie primaire divisée par la consommation d'énergie primaire (par forme d'énergie ou totale).

 La France est un pays relativement peu émetteur de CO2

Comparées aux pays de l'OCDE, en 2004, la France figure au 7ème rang pour les émissions de CO2 par habitant et occupe la 4ème place pour les émissions de CO2 par unité de richesse produite (émissions dues à la combustion d'énergie).

Graph. 7 : la comparaison des émissions de CO2 
exprimées en tonne de carbone par habitant (2004).

Graph. 8 : la comparaison des émissions de CO2 par unité de richesse produite
exprimées en tonne de carbone par millier de dollars américain (2004).

 La situation énergétique de la France

 L'offre d'énergie en France

La France est pauvre en ressources énergétiques contrairement à plusieurs pays européens bénéficiant de matières premières (charbon en Allemagne et en Espagne, pétrole, gaz et charbon au Royaume-Uni, gaz au Pays-Bas, hydraulique en Suisse, etc.). 

Depuis la fin des années 1970, la production nationale de 
charbon est passée de plus de 40 millions de tonnes par an à moins de 3 millions de tonnes en 2003, l'extraction s'arrêtant même en avril 2004 avec la fermeture du dernier puits à Creutzwald, en Lorraine. 

Le gisement de 
gaz naturel à Lacq a fourni jusqu'à la fin des années 70 entre 6 et 7 millions de tep de gaz par an, contribuant ainsi jusqu'à 15% de la production nationale d'énergie primaire, mais ce pourcentage est descendu actuellement à 2%. 

La production 
pétrolière n'a guère dépassé 3 millions de tep par an, en fonction de l'intérêt que les opérateurs ressentaient à investir dans l'exploration-production sur le territoire national, pour s'établir désormais à moins de 1,5 million de tonnes par an, soit légèrement plus que 1% de la consommation primaire. 

Afin d'assurer la sécurité de ses approvisionnements en énergie, la politique énergétique française a privilégié le développement d'une offre nationale d'énergie : l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables.

Dans les années 1950 un programme de construction de 
grands barrages a été mis en place et un programme nucléaire comprenant aujourd'hui 58 réacteurs, a été lancé dans les années 70.

 La demande d'énergie en France

La France est le 7ème plus gros consommateur d'énergie au monde avec 275 Mtep en 2004 (source : AIE), derrière l'Allemagne et le Japon. Avec 4,4 tep consommés par habitant, elle se situe à la 18ème place des pays de l'OCDE.

Graph. 9 : le mix-énergétique de la France en 1973 et 2004

Jusqu'à ces toutes dernières années, la croissance économique de la France, une démographie dynamique, le développement des transports routiers de voyageurs et de marchandises, celui des usages domestiques de l'électricité et les besoins des industries grosses consommatrices d'énergie (sidérurgie, chimie, papeteries, cimenteries,…) ont contribué à une progression soutenue de la consommation d'énergie. Néanmoins, cette tendance n'est pas acceptable pour des raisons économiques et environnementales (facture énergétique, sécurité d'approvisionnement, changement climatique), de sorte que le Gouvernement s'emploie à prendre des mesures correctrices.

Graph. 10 : l'évolution de la consommation finale énergétique par secteur (162 Mtep en 2006).

 Les grands principes de la politique énergétique

Dans à un contexte énergétique en profonde mutation tout au long de ces trente dernières années (progrès techniques importants, fluctuation des prix des énergies, réorganisation des marchés de l’énergie, émergence des questions environnementales), la France bénéficie d’un atout grâce à la grande cohérence dans le temps de sa politique énergétique, toujours organisée autour de quatre grandes préoccupations, reprises par la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique.

1) contribuer à l'indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité d'approvisionnement.

La France dispose de réserves énergétiques très limitées. Dans ce contexte, la satisfaction des besoins énergétiques de la France présente un risque qu'il convient de maîtriser. Sur le plan macroéconomique, il s'agit de limiter l'exposition de notre économie aux fluctuations des prix de l'énergie notamment en développant les productions nationales. Sur le plan de l'approvisionnement physique, il convient de s'assurer de l'existence de capacités suffisantes pour faire face aux risques de pénurie tant dans le domaine électrique (niveau et disponibilité du parc de production, qualité du transport et niveau des interconnexions), du gaz (gestion des stockages) que du pétrole (gestion des stocks de sécurité).

2) assurer un prix compétitif de l'énergie,

Le prix, la qualité et la disponibilité de l'énergie sont des facteurs déterminants de l'attractivité de la France et donc du développement de l'emploi, notamment dans des secteurs fortement consommateurs d'énergie. La politique énergétique française est ainsi définie pour garantir à nos entreprises un prix de l'énergie compétitif notamment pour celles qui se trouvent confrontées à une forte concurrence internationale.

3) préserver la santé humaine et l'environnement, en particulier en luttant contre l'aggravation de l'effet de serre,

La production et la consommation d'énergies peuvent avoir des impacts majeurs sur l'environnement
au premier rang desquels les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de polluants contribuant à la dégradation de la qualité de l'air ou de déchets radioactifs. Il convient donc de mettre la politique de l'énergie au service de la lutte contre les risques de changement climatique et de veiller à ce que les risques du secteur nucléaire soient correctement gérés.

4) garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant l'accès de tous à l'énergie.

L'énergie fait partie des biens de première nécessité. Il importe donc que la politique énergétique permette à chacun et notamment aux plus démunis d'accéder à une source d'énergie de qualité et à un prix compétitif.

Consulter la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les objectifs de politique énergétique
  • maîtriser la demande d'énergie, grâce à de nombreuses mesures et programmes mobilisateurs, notamment un dispositif de certificats d'économie d'énergie, des normes et réglementations, ainsi qu'une fiscalité incitative ;
  • diversifier les sources d'approvisionnement énergétique, en accroissant l'usage des énergies renouvelables, en maintenant l'option nucléaire ouverte et, de façon générale, en développant un appareil de production d'énergie performant ;
  • développer la recherche dans le domaine de l'énergie, parce qu'il s'agit d'un impératif pour relever les défis du long terme, par exemple pour les bioénergies, la pile à combustible, la voiture propre, les bâtiments à basse consommation, le solaire, la captation et le stockage souterrain du CO2, le nucléaire de 4ème génération ;
  • assurer des moyens de transport et de stockage de l'énergie adaptés aux besoins, notamment pour garantir la qualité de la fourniture d'électricité, conforter la sécurité des réseaux électrique et gazier et, de façon générale, améliorer la sécurité d'approvisionnement de la France.

Pour cadrer ces décisions, des objectifs chiffrés ont été définis par la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique :

  • la division par quatre des émissions de CO2 d'ici 2050,
  • la baisse moyenne de l'intensité énergétique finale d'au moins 2% par an à partir de 2015 et de 2,5% sur 2015-2030,
  • la production de 10% des besoins énergétiques à partir de sources d'énergies renouvelables d'ici 2010,
  • l'incorporation de biocarburants et autres carburants d'origine renouvelable, à hauteur de 2% en 2006, 5,75% d'ici la fin de 2008 et 7% en 2010.
 Les défis de la politique énergétique française

 Un contexte de prix à la hausse

Ces objectifs s'inscrivent dans un contexte de prix des énergies en forte hausse constante. En effet, la demande mondiale en pétrole, gaz et charbon ne cesse d'augmenter, surtout dans les pays émergents ou en développement, alors que les réserves sont limitées et vont inéluctablement s'épuiser dans un futur plus ou moins proche. En outre, la forte demande actuelle, notamment en Asie, crée des tensions sur les prix des énergies dont les niveaux, sans cesse plus élevés, peuvent mettre en péril le développement économique des pays importateurs.

 Un cadre international et européen qui se renforce

Le plan d’action “ Énergie-Climat ” adopté par les Chefs d’État et de Gouvernement du G8, lors du Sommet de Gleneagles (6-8 juillet 2005), fait état de préoccupations partagées en matière d’économie d’énergie et de promotions des technologies “ propres ”, telles que les énergies renouvelables, le nucléaire ou le captage/stockage du CO2.
De son côté, la France a publié en janvier 2006 un mémorandum pour
 “ relancer la politique énergétique européenne dans une perspective de développement durable ”. Il y est fait état, entre autres, de la nécessité de politiques énergétiques intégrées (notamment grâce à un renforcement de l’analyse prospective de l’offre et de la demande d’énergie), de mieux produire et de mieux consommer l’énergie, de renforcer la recherche et développement, ainsi que de renforcer les actions internationales, tant pour l’énergie que pour le climat. Ce mémorandum a notamment servi de base aux recommandations faites par la Commission européenne dans « le paquet énergie » présenté en janvier 2007 et au plan d’action 2007-2009 adopté par le Conseil européen en mars 2007.

 La sécurité d’approvisionnement énergétique

Le Gouvernement s'emploie à assurer une sécurité d'approvisionnement énergétique de long terme. 
En ce qui concerne le secteur de l'électricité et du gaz, les pouvoirs publics ont mis en place divers instruments pour réguler ce marché, de façon à assurer cette sécurité d'approvisionnement électrique :

  • des contrats d'objectifs pluriannuels passés tant avec le gestionnaire du réseau public de transport (RTE), qu'avec les entreprises qui exercent des missions de service public, c'est-à-dire Électricité de France (EDF), Gaz de France (GDF) et les autres distributeurs ;
  • une “programmation pluriannuelle des investissements de production électrique” (PPI) qui fixe les objectifs en matière de répartition des capacités de production par source d'énergie primaire et, le cas échéant, par technique de production et par zone géographique ;
  • un plan indicatif pluriannuel des investissements dans le secteur du gaz, décrivant l'évolution prévisible de la demande en gaz naturel, sa répartition géographique, l'adéquation de l'infrastructure gazière, ainsi que l'évolution prévisible à 10 ans de la contribution des contrats à long terme d'approvisionnement du marché français.

Au niveau européen, une proposition de directive sur la sécurité d'approvisionnement en électricité et les investissements dans les infrastructures est en cours de discussion. La France s'inscrit dans cette démarche de développer les interconnexions qui contribuent à l'équilibre général du réseau européen et à l'optimisation des moyens de production.

Pour les produits pétroliers, la France satisfait aux obligations de l'Union européenne et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en matière de stockages stratégiques.

 L'amélioration de l'indépendance énergétique

Pour réduire la dépendance énergétique de la France, il a été décidé de promouvoir les économies d’énergie et d’investir dans la production d’électricité nucléaire et les énergies renouvelables. En effet, ces énergies assurent un approvisionnement fiable à long terme et non émetteur de gaz à effet de serre et le nucléaire permet une grande stabilité des prix de l’électricité.

La construction d’un réacteur EPR

La loi de programme du 13 juillet 2005 a prévu de lancer la construction d’un réacteur du futur EPR de démonstration, non seulement pour avoir la possibilité de recourir à cette technologie pour renouveler à terme le parc de production actuel, mais aussi pour soutenir ce parc et maintenir l’outil industriel tout en autorisant un effet de levier à l’export. Par ailleurs, la transparence en matière de nucléaire est tout à fait déterminante pour assurer la pérennité de cette activité. La loi du 13 juin 2006 sur la transparence et la sécurité en matière nucléaire précise ces orientations et confie notamment à une autorité administrative indépendante le contrôle de la sûreté et de la radioprotection nucléaire. Par ailleurs, la loi sur la gestion des matières et des déchets radioactifs a été publiée le 29 juin 2006. Elle fixe le cadre, les étapes et les moyens de la gestion des matières et déchets radioactifs.

Le crédit d'impôt en faveur des économies d'énergie et des énergies renouvelables a été créé dès le 1
er janvier 2005 puis renforcé dès 2006. Le taux du crédit d'impôt a été majoré pour passer :

  • de 40 % à 50 % pour les équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable et certaines pompes à chaleur ;
  • de 25 % à 40 % pour les chaudières à condensation et les matériaux d'isolation thermique sous certaines conditions.

Cette procédure a connu un grand succès puisque le marché du solaire pour le chauffage ou la production d'eau chaude sanitaire a connu une progression spectaculaire (le seuil de 150 000 m2de capteurs solaires posés en 2006 a été franchi). Le marché plus établi des appareils au bois a connu également une croissance très significative pour atteindre plus de 570 000 appareils vendus en 2006.

Un nouveau dispositif de certificats d'économies d'énergie a été mis en place en 2006. Sonprincipe repose sur une obligation de réalisation d'économies d'énergie imposée par les Pouvoirs publics sur une période donnée aux vendeurs d'énergie (électricité, gaz, chaleur, froid et fioul domestique). Un objectif d'économie de 54 TWh a été fixé pour la période allant du 1er juillet 2006 au 30 juin 2009.

Pour les énergies renouvelables, plusieurs programmes complémentaires de soutien ont été mis en place :

  • des systèmes d'obligation d'achat de l'électricité produite par les centrales de moins de 12 MW, par EDF et les autres distributeurs d'électricité, ont donné un nouvel essor à des filières intéressantes, telles que l'électricité produite par l'énergie éolienne ;
  • Parallèlement, pour les centrales de plus de 12 MW, des appels d'offres ont été lancés par les pouvoirs publics dans le cadre de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI).

 L’ouverture à la concurrence des marchés énergétiques

L'Europe devient un marché unifié de l'énergie dans le respect des spécificités nationales, notamment le respect des missions de service public. L'ouverture du marché est ainsi prévue par les directives européennes. Depuis le 1er juillet 2004, tous les clients professionnels, associations et collectivités purent choisir librement leurs fournisseurs d'énergie en France. Au 1er juillet 2007, ce fut le tour des consommateurs individuels.

Parallèlement, ont été mises en place diverses dispositions visant à assurer un bon fonctionnement de ce marché ainsi ouvert :

  • création d'un régulateur indépendant, la Commission de régulation de l'énergie (CRÉ) ;
  • accès régulé des tiers aux réseaux d'électricité et de gaz naturel avec des tarifs réglementés ;
  • accès aux stockages de gaz naturel négocié dans des conditions transparentes et non discriminatoires.

Dans un contexte de marché européen de l'énergie ouvert, il fallait également doter nos entreprises publiques des mêmes armes que leurs concurrents et promouvoir leur projet industriel et social. Aussi, EDF et Gaz de France ont été transformées en sociétés anonymes et leur capital a été ouvert tout en restant sous le contrôle de l'État.

 La lutte contre le changement climatique

Compte tenu de sa bonne position relative matière de lutte contre le changement climatique, la France s'est engagée dans le cadre du protocole de Kyoto à stabiliser, à l'horizon 2008-2012, son niveau d'émission de gaz à effet de serre de 1990. Dans le même temps, l'Allemagne doit abaisser ses émissions de 21%, par rapport à 1990, et le Royaume-Uni de 12,5%.

Cet objectif est néanmoins ambitieux pour la France car, contrairement aux autres pays européens, la France dispose de très peu de marges de manœuvre. Pour se donner les moyens d'atteindre cet objectif, les autorités ont adopté, en 2000, un programme national de lutte contre le changement climatique (PNLCC), qui a été prolongé par le «  plan climat 2004-2012  ». Afin de préserver la compétitivité des industriels les plus gros consommateurs d'énergie, des mesures d'engagements volontaires de réduction d'émission et la mise en œuvre d'un marché de permis négociables dans un cadre européen (avec la mise en place d'un programme national d'allocation des quotas dit PNAQ ) ont été préférées à la taxation des industries les plus consommatrices d'énergie. Un objectif ambitieux de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050, a été fixé par le président de la République puis inscrit dans la loi du 13 juillet 2005.

Un groupe de travail (dit "Facteur 4", présidé par M. Christian de Boissieu) a été constitué en 2005 pour explorer les différentes voies permettant d'atteindre cet objectif ambitieux. Il a remis un rapport le 6 octobre 2006.

 La recherche en matière d’énergie

Les pouvoirs publics français soutiennent de longue date et de manière déterminée la recherche dans le domaine de l'énergie (près de 800 millions d'euros). Actuellement, plusieurs agences conduisent des programmes de recherche dans leurs domaines de compétence respectifs : l'Agence de l'Innovation industrielle (AII), l'Agence nationale de la Recherche (ANR), l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), Oséo-Anvar, ainsi que divers organismes : Institut français du pétrole (IFP), le Commissariat à l'énergie atomique(CEA), le CNRS. D'autres organismes tels le BRGM, l'ANDRA, l'INRA, ou le CSTB travaillent sur des thèmes énergétiques plus spécialisés. Par ailleurs, la stratégie nationale sur la recherche en matière énergétique a été rendue public en 2007. Elle précise les thèmes prioritaires de la recherche dans ce domaine et organise l'articulation entre les recherches publique et privée. Le parlement est chargé de l'évaluation de cette stratégie et de sa mise en œuvre.